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photo A.M.E. non libre de droits
photo A.M.E. non libre de droits
 partitions gratuites
spacer par Jacques Saussard pour l’A.M.E. lui écrire

les partitions gratuites sur l'Internet

Légalité
Pour le droit français, une partition gratuite est « une œuvre de l’esprit » dont la copie et la diffusion, par quelque moyen que ce soit, doivent être effectuées dans le respect la loi. Toute diffusion, gratuite ou non, doit respecter les droits d’auteur reconnus au compositeur mais aussi à ses ayants-droit, à l’arrangeur éventuel, au parolier, sans oublier l’éditeur. La copie d’une édition existante est illégale. Elle est tolérée pour un usage privé sans diffusion ni représentation publique. La diffusion à caractère pédagogique est réglementée.

Diffusion
S’il s’agit de diffuser – même gratuitement - une séquence informatique ou numérisation d’une œuvre appartenant au « domaine public », cette séquence doit être réalisée à partir du manuscrit, et non reprendre le texte d’une édition existante, car il s’agirait là d’une copie illégale. Il est également possible que la partition s’appuie sur le texte de plusieurs éditions – en les citant - pour créer ainsi une nouvelle édition, avec le risque de reprendre sans le savoir des erreurs préexistantes ou les interprétations erronées du manuscrit.

Code de la propriété intellectuelle
Pour les lecteurs que le sujet intéresse, nous conseillons de visiter le site Adminet,http://www.admi.net/jo/loi57-298.html qui délivre tous les textes de la loi du 11 mars 1957 et du 3 juillet 1985, codifiés le 1er juillet 1992 dans le Code de la Propriété Intellectuelle.

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Droits d’auteur
En droit français, l’auteur d'une œuvre de l'esprit, jouit sur cette œuvre, du seul fait de sa création et sans aucune formalité, de droits exclusifs appelés "droits d'auteur". Le monopole reconnu à l'auteur sur son œuvre est composé de deux grandes catégories de droits : les droits morauxet les droits patrimoniaux. Ces prérogatives permettent à l'auteur d'organiser l’exploitation de son œuvre, c'est-à-dire les modalités de sa communication au public. Contrairement à certaines législations (notamment celles de type "copyright"), la loi française n'exige pas de dépôt ou d'enregistrement de l'œuvre pour la protéger.

Société des Auteurs Compositeurs éditeurs de Musique
Le problème éventuel sera donc de pouvoir prouver que l'on est bien l'auteur ! Il faut donc que quelqu'un ait vu l’œuvre avant que vous ne la diffusiez. Les auteurs et arrangeurs peuvent envoyer une copie de leurs œuvres à la SACEM.http://www.sacem.fr/index.html

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Formats des documents numériques musicaux
Dans le meilleur des cas,la partition téléchargée est immédiatement imprimable et utilisable. Le fichier est à la fois au format PDF (Portable Document Format, lisible grâce au logiciel gratuit nommé Acrobat Reader de la société Adobe) et au format MIDI (Musical Interface Digital Instrument), mais aussi au format Postscript (Langage de description de page et de pilotage d’une imprimante ou d’une flasheuse. C'est un format très répandu, créé par la Société Xerox ) et au "format propriétaire", par exemple Sibelius ou Finale.

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Identification des partitions
Sur la partition doivent apparaître le titre et le nom du compositeur, l'instrumentation, et toutes les indications de jeu : mouvement, tempo, nuances, accentuations, liaisons, ainsi que les informations spécifiques au jeu instrumental (piano, harpe, guitare, percussions etc.)

Philosophie de la diffusion de partitions gratuites sur l’Internet
Certaines personnes considèrent que notre recherche de "partitions gratuites" est une idée à combattre, et font tout ce qu’elles peuvent pour nous décourager. D’autres, comme Werner Icking ou Paul Gabler, musiciens utilisateurs de Linux, considèrent que l’accès gratuit de tous aux ressources informatiques est un droit essentiel. Linuxest un système basé sur la coopération de milliers de personnes dans le monde. C’est un état d’esprit ou le bénévolat est primordial. Les personnes soucieuses d’en savoir plus peuvent visiter
http://home.alex.tuxfamily.org/guide/migrateur.html

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Conséquences commerciales de la diffusion de partitions gratuites
L’édition de partitions reste largement rentable, malgré la photocopie et l’usage informatique. Il nous semble que le coût d’une partition acquise dans le commerce reste très élevé pour l'acheteur alors que l'éditeur pourrait proposer son propre travail en téléchargement sur le réseau, à des prix bien moins élevés, avec paiement par carte bancaire.Nous sommes persuadés que ce mode d'édition finira par s'imposer, sans pour autant nuire à la vente traditionnelle en magasin, qui offre d'autres avantages bien concrets : voir la partition, la toucher, la feuilleter rapidement et dans tous les sens, et cela très rapidement, la reposer définitivement ou la reprendre quelques minutes plus tard, demander au vendeur des conseils, parfois très utiles... De plus, une fois achetée, la partition est là, bien concrète, prête à être utilisée dans la seconde qui suit.

Avantages et inconvénients des partitions diffusées par l’Internet
Comme tout achat en ligne, le téléchargement de partitions, gratuites ou non, permet de recevoir immédiatement le produit. On peut voir, généralement, la totalité de la partition gratuite dès son téléchargement. C'est un important avantage supplémentaire, par rapport à l'achat de livre ou de CD. Ne serait-ce que pour cela, le téléchargement par le réseau ne cessera de s'intensifier. Mais il laisse à l'acheteur plusieurs contraintes à prendre en compte, oubliées trop souvent : il faut posséder un ordinateur (!), une ligne téléphonique, une connexion Internet, puis stocker, imprimer et dupliquer les partitions. Les personnes qui ont «galéré» pour savoir quel ordinateur acheter, puis économisé pour se payer la machine, puis eu quelques problèmes pour l'installer, et encore d'autres pour le configurer comprennent de quoi nous parlons !

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Copie illégale
C’est un sujet à traiter avec rigueur et lucidité.  Le principe fondamental est que de nos jours, grâce à l’Internet, il n’y a plus aucune raison d’acheter une œuvre du domaine public, si le manuscrit est accessible au public et qu’une édition électronique de bonne qualité est disponible. L’accès à la science et à la culture doit être gratuit pour tous les habitants de la planète. Selon ce principe, nous aurons bientôt une grande quantité d’œuvres musicales numérisées, disponibles sur le réseau gratuitement, en tant qu’œuvres du domaine public. Une réalisation  similaire existe pour la littérature française. Pour que les droits d’auteur soient respectés, il faut que chaque utilisateur de cette édition électronique respecte la législation internationale en vigueur, à savoir  ne pas diffuser ni jouer en public – même gratuitement – le fichier téléchargé sans l’autorisation de l’auteur de la numérisation. Il est également impératif que l’auteur de la numérisation utilise le manuscrit. La copie d’une édition existante est illégale. Les musiciens internautes à la recherche de partitions sur Internet comprendront vite l’intérêt de contribuer, eux aussi, à cette vaste entreprise, qui consiste à échanger le fruit de son travail. J’utilise gratuitement le travail d’autrui, donc, en échange, je donne moi aussi de mon temps à l’ensemble des internautes. Dans cette logique, le site danois de Werner Icking, http://icking-music-archive.sunsite.dk donne la preuve que cela fonctionne. Les auteurs expliquent clairement – en dix langues ! - les règles qu’ils s’imposent : « Cette collection est composée de partitions "gratuites", libres de droits pour une utilisation non commerciale. Vous avez donc l'autorisation de visualiser les fichiers et d'en imprimer des exemplaires sur papier, mais pas de les vendre. Vous n'êtes pas non plus autorisé à redistribuer des copies numériques de ces partitions, ni dans le format proposé, ni après conversion dans un autre format. Cette autorisation d'imprimer n'implique pas l'autorisation de représentation publique, si l’œuvre est encore protégée. Cette autorisation est soumise à la réglementation en vigueur, en matière de droit d'auteur.» Certes, nous devons prendre en compte l’éventuel manquement à cette règle, de la part de personnes peu scrupuleuses. La copie illégale va donc troubler "l'eau pure de la diffusion des partitions". Vous percevez l’ironie de nos propos, car tous les musiciens professionnels ont acheté au minimum une partition qui ne répondait pas à leur attente, par exemple parce qu’un éditeur peu honnête omet de signaler clairement qu’il s’agit d’une transcription, voire  d’un manuscrit très controversé. Nous pensons au trop célèbre « Adagio d ‘Albinoni » A la question de la copie illégale, notre réponse est « tout nouveau tout beau. » La copie illégale de CD ne gêne pas les grands distributeurs, quoiqu’ils en disent. Il ne nous semble pas que Bamby, Madonna ou Johnny, et leurs éditeurs respectifs, soient à présent dans le dénuement le plus total. Leurs productions seraient-elles impossibles à copier ? Non, bien sûr, et certains ne s’en privent pas. Les éditeurs de musique ont encore de beaux jours devant eux, même si ces beaux jours sont comptés, à long terme…

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Recherche de partitions sur l’Internet
Dans le pire des cas, la recherche de partitions gratuites débouche sur une perte de temps assez conséquente. Le site de Free - Scores est à cet égard exemplaire. Nous avons testé chaque lien de ce site... Que d'embrouilles ! Le "top du top" est le lien qui mène au site "www.le-violon.fr.st". (Voir ci-dessous)  C’est pourquoi nous vous conseillons de suivre nos liens testés ! La recherche dépend du degré de votre exigence artistique. Si vous êtes musicien amateur ou élève, et que recherchez une partition pour piano ou pour guitare très connue, vous en trouverez facilement une version gratuite acceptable. Certes, elle n’aura probablement pas de doigtés ni de conseils d’interprétation, et peut-être comportera-t-elle quelques fautes. Il est également fort probable que le fichier téléchargé soit en fait une copie illégale réalisée à partir d’une édition récente, et non à partir du manuscrit… Si vous vous situez résolument sur le plan professionnel, vous risquez fort quelques désillusions... à moins de vous référer aux liens que nous avons testés pour vous : un gain de temps que vous apprécierez ! Vous pouvez bien sûr contribuer à nos recherches et nous signaler les meilleurs sites de partitions gratuites que vous utilisez.

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Création de partitions gratuites au format MIDI
Il conviendrait que les auteurs et utilisateurs de séquences au format MIDI se rappellent qu’un fichier midi est soit consacré à l’écoute, soit à l’édition. Il est parfois possible mais souvent difficile de réunir les deux fonctions dans un seul fichier. Sur la partition doivent apparaître le titre et le nom du compositeur, etc. Comme le format MIDI ne prend pas en compte ces informations, ni les trilles et les ornements, il doit être utilisé seulement comme un outil de restitution sonore. Dans un fichier MIDI destiné à l’écoute, les différents instruments doivent être répartis sur plusieurs pistes, avec un numéro de canaldifférent. Il est également impératif que les deux mains d’un clavier soit séparées, ainsi que toutes les voix des cordes, des flûtes ou des cors, par exemple. On peut argumenter en faveur de l’absence totale  d’instrumentation» c’est à dire que la piste sera identifiée comme « flûte » ou « trombone » même si à l’écoute, le son employé par défaut est celui du piano. Dans ce cas, chaque auditeur pourra facilement régler les différents canaux en fonction de son propre matériel, ce qui est simple, rapide et efficace. Quand cette précaution n’est pas prise, le logiciel midi insère dans le code, à chaque piste, un ordre de « program change » Il est alors parfois très gênant d’écouter le fichier midi avec les instruments choisis par l’auteur de la séquence.

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Diffusion de partitions gratuites
Nous applaudissons à la création de tous les sites d’accès libre, sans mot de passe ou autre condition d’entrée, où tous les internautes musiciens peuvent télécharger et déposer des partitions gratuites certifiées de grande qualité c’est à dire : - les partitions diffusées ne contreviennent pas aux lois en vigueur, notamment à propos du « droit d’auteur » qui concerne également les éditeurs.
- elles sont réalisées à partir du ou des manuscrits originaux ou, à défaut, à partir de plusieurs éditions et non d’une seule, et dans tous les cas, la source doit être précisée.
- elles sont respectueuses du texte original ou sont clairement identifiables en tant qu’arrangement.
- elles sont éditables telles quelles, sans que l’utilisateur ne soit obligé de les retravailler, c’est à dire qu’elles sont complètes, correctement instrumentées, qu’elles possèdent toutes les indications nécessaires : nom de l’auteur, de l’arrangeur, nom de l’œuvre, numéro d’opus ou d’identification historique, mouvement, instrumentation, tempo, caractère, signature rythmique, armature correcte, accentuations, nuances, phrasé, numérotation des mesures, signes de reprise, lettres ou chiffres de repères, doigtés et coups d’archet éventuels, ornementation exacte, respirations, indications techniques propres à l’instrument, termes italiens, tournes facilitées, lisibilité.
- les formats requis sont PDF MID POSTSCRIPT ainsi que tous les formats propriétaires des logiciels d’édition musicale, comme Finale et Sibelius.

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